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28 octobre 2008

Des VILLECOURT en Argentine (suite) !!!!

Bonjour,

Après plusieurs échanges avec Roberto SOLANS, notre cousin d’Argentine, je peux maintenant vous en dire un peu plus sur sa grand-mère Eugénie VILLECOURT.

Pour commencer, quelques petits rappels : Eugénie VILLECOURT naquit le 5 novembre 1869 au Creusot, fille de Jean Antoine et de Marie Claudine LAMAIN. Elle était donc la sœur du
Dr Raymond VILLECOURT, et l’arrière-petite-fille de Henry VILLECOURT, mort à Wagram, et une cousine germaine de mon arrière-grand-père Pierre VILLECOURT dit Parrain.

Voilà la traduction de ce que Roberto m’écrivait dans ses deux derniers messages :

"Eugénie arriva en Argentine au début du XXème siècle, avec son conjoint, Alphonse François Louis SOLANS, un architecte né à Toulouse.

Ils n’étaient pas encore mariés car Eugénie avait une fille et un mari en France.
[1]

Eugénie et Alphonse s’installèrent à Buenos Aires et eurent deux fils : Enrique Marcelo, né en 1907, et Fernando Alejandro, notre père, né en 1909.

Avec les années, notre père et Marcelo prirent leurs distances, et nous ne savons pas si Marcelo eut des enfants et quand il est mort.

Malheureusement, notre père ne nous parlait pas du passé de ses parents en France, car il éprouvait une certaine honte à cet égard.
Après sa mort, notre mère nous raconta que notre grand-père Alphonse SOLANS avait déserté l’armée française et fuit avec son amour Eugénie jusqu’en Argentine. Notre grand-mère avait laissé son mari et sa fille en France pour le suivre. Il faut noter qu’Eugénie avait 18 ans de plus qu’Alphonse !
Cette belle histoire d'amour serait considérée aujourd'hui comme merveilleusement romantique, mais il y a 40 ou 50 ans, c’était un fardeau moral pour un homme honorable, comme notre père.

Eugénie et Alphonse voyagèrent dans le même navire vers l'Argentine (nous ne savons pas la date, pas même l'année) comme de véritables fugitifs dans une histoire d'amour. Nous ne savons pas pourquoi ils ont préféré venir en Argentine au lieu de suivre les traces de son frère Raymond au Canada, mais nous pensons que c'est pour la raison suivante : au début du XXème siècle, le Canada était déjà un important pays tandis que l'Argentine était presque inconnue dans le monde. Ainsi, la loi française aurait pu les trouver plus facilement au Québec qu’à Buenos Aires.

Le navire atteint le port de Buenos Aires et ils s'installent à Victoria, une ville de banlieue à 20 kilomètres au nord cette métropole. Permettez-moi de vous dire que Buenos Aires est l'une des plus grandes villes du monde: désormais 13 millions de personnes vivent dans sa région métropolitaine.

Comme une paire de fugitifs, nos grands-parents vécurent les premières années un peu à l’écart de la société locale, et enfermés dans leurs coutumes et leur langue. Notre père appris à parler et à lire d'abord en français, puis en espagnol, et lorsque nous étions enfants, il essaya de nous enseigner le français, avec peu de résultat.

Nous savons qu’Eugénie revint seule en France en 1917 lors du décès de son époux. Elle tenta alors de ramener sa fille Marguerite avec elle en Argentine mais sans succès. De retour à Buenos Aires, elle épousa Alphonse le 29 mars 1920.

D’après ce que nous avons, Alphonse avait étudié l’architecture à la Sorbonne à Paris, mais son titre professionnel n’avait pas de valeur en Argentine. Toutefois, il fit quelques travaux d'architecture à l'aide de la signature de collègues locaux. La plupart du temps, il était employé de l'Hôtel de Ville de Tigre (Tigre est un district situé près de Victoria, la ville où ils vivaient).

Mais l’histoire d’amour en Amérique du Sud ne dura pas longtemps. Alphonse mourut prématurément, à l’âge de 38 ans, en 1925. Mon père n’avait que 14 ans, mais il dû aller travailler car son frère aîné, Marcelo, avait quitté la maison.

Eugénie eut une vie paisible jusqu’à son décès en 1946. Elle pu voir mon père grandir, établir son propre foyer et lui donner son premier petit-fils, Fernando, né en 1943.

(…)

Notre père mourut en 1979 et eut trois enfants : Fernando (né en 1943), Roberto (1948) et Maria Eugenia (1951) qui fut appelée ainsi en référence à notre grand-mère."

Passionnant, n’est-ce pas ? Un grand merci à Roberto pour toutes ces explications.

Je vais mettre rapidement à jour l’arbre généalogique en ligne, de façon à ce que vous puissiez bien situer cette nouvelle branche de la famille.

@ bientôt

Benoît

[1] Eugénie avait effectivement épousé Jules Louis ROISIN le 3 juillet 1897 à Paris, 10ème arrondissement.


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