Direction le Canada avec le Dr Raymond Villecourt !
Deuxième enfant[1] de Jean Antoine VILLECOURT, conducteur de train, et de Marie Claudine LAMAIN, Raymond VILLECOURT nait le 18 septembre 1867 au Creusot (Saône-et-Loire).
Il fait ses études classiques chez les Jésuites et au Lycée Lamartine avant d'entrer à l'Ecole de médecine navale de Rochefort[2]. Médecin-major de 2ème classe de la marine française, il fait la campagne d'Islande en 1888 et, deux ans plus tard, il est en mission en Amérique de Sud. Il reçoit un doctorat honorls causa de l’Université de Cordoba en 1891.
Mis en congé à sa demande en 1892, il entre au laboratoire de physiologie de Mathias-Duval à la faculté de médecine de Paris puis il est admis comme interne provisoire à l'Asile national de Vincennes durant un an et à l'Asile départemental de Nanterre. Lauréat en 1894, de l'Académie de médecine pour un mémoire sur l'étiologie de la grippe, il soumet l'année suivante. un mémoire sur le polymorphisme en bactériologie et finalement en 1896, il présente une thèse sur les infections secondaires. Cette même année, il est délégué au Congrès de la Colonisation de l'Amérique du Sud à Buenos Aires.
Après un séjour en Guyane avec la marine française, il rentre en France en 1898, atteint de paludisme. Déjà père de 3 enfants, il s'établit avec sa famille au Québec en 1900, dans le but de refaire sa santé. A Lorrainville dans le comté de Pontiac, il se livre à l'agriculture en qualité d'associé d'une compagnie de colonisation qui compte des actionnaires français. Il s'installe à Montréal en juin 1905. Il est lauréat de l'Académie de médecine de Paris et titulaire du prix Montyon pour son travail sur le typhus exanthémateux. Déjà médaillé pour son dévouement en temps d'épidémie, il reçoit la médaille d'honneur de la Société française de Sauvetage. Il est fait officier d'Académie par le consul général de France à Montréal le 4 avril 1914. Il participe au comité de patronage du Congrès d'eugénique à Londres et au Comité scientifique internationalde l'Institut de Plasmologie et de Biomécanisme universel de Bruxelles. En 1910, il est délégué de la Société de chirurgie de Paris et représentant de la France au congrès de l’AMLFAN à Sherbrooke. En 1912, il publie un Annuaire général des médecins de langue française des Trois Amériques et Dépendances qui contient 3 000 noms. En 1920, il fonde L'lndépendance médicale.
Vers 1925, il rentre en France avec son épouse Claudine SALZAT et plusieurs de leurs enfants. Il s'établit à Trémolat, en Dordogne, où il finit ses jours en 1932, 3 ans après son épouse.
Il laisse derrière lui une nombreuse descendance éparpillée au Canada et dans le nord de la France.
@ bientôt
Benoît
[1] Avant lui, ses parents avaient eu un autre fils, Auguste, qui ne vécut que quelques mois. Ils eurent par la suite 3 filles, Lucille, Jeanne et Eugénie, sans doute à Paris où Jean Antoine était ajusteur mécanicien en 1893.
[2] Le parcours professionnel de Raymond VILLECOURT est extrait de l'article "Ces médecins montréalais en marge de l'orthodoxie" par Rita DESJARDIN paru dans le Bulletin Canadien d'Histoire de la Médecine Volume 18: 2001 / p. 325-347, s'appuyant elle-même sur la revue médicale La Cliniquee, 2 (1911) : 21; 5 (1914) : 105; 13 (1922) : 221.
L'article complet est disponible sur Internet au format PDF à l'adresse www.cbmh.ca/archive/00000518/01/cbmhbchm_v18n2desjardins.pdf